Recueils recommandés pour les débutants

[dexdex]

Il me semble que ces derniers recueils sont efficaces avec les impros "verticales", qui consistent juste à sortir les bonnes notes en harmonie avec les accords.
Je recherche plutôt des exercices, si ça existe, qui permettent d'ajuster une musique que j'ai dans la tête, qui me vient à la suite du thème, de façon à ce qu'elle colle à l'harmonisation et au tempo. C'est mon problème, quand je suis lancé, je sors complètement des clous.

Je sais qu'il y a une technique qui consiste à improviser en écoutant le thème. J'ai essayé. Mais s'il existe une méthode progressive je suis preneur.

La clé de tout ceci, ce sont les résolutions. Se caler non pas sur chaque accord, mais sur les séquences de 2, souvent 4, parfois 8 mesures.

S’entraîner à les entendre, merci la basse. Une impro qui maltraite un accord de passage mais atterrit juste sonnera super hip.

Il existe des collections de patterns pour II-V ou plus. Le plus utile, c’est d’aller les récolter soi-même. Les solos de Dexter ou Rollins sont des mines.

L’idée, à terme, n’est pas de ne régurgiter que du préfabriqué, mais de poser ce genre de repères dans ses impros. Comme de la ponctuation.

Pour répondre à la question initiale, des cahiers de Barry Finnerty ou … Michael Brecker me viennent à l’esprit. Mais c’est plutôt raide.

[couac]

Je ne suis pas sûr de saisir ce que tu veux dire.
Les cahiers évoqués ci dessus permettent d'acquérir une sorte de "fluidité modale". Je ne sais pas si c'est ce que tu entends par "juste sortir les bonnes notes en harmonie avec..."
C'est un travail tout sauf anodin, de longue haleine et indispensable, car il permet de te libérer de la réflexion digitale.

Pour improviser sur un thème, il faut de toutes façons en intérioriser la grille.
On peut en jouer les fondamentales d'accord et les quintes "comme le ferait" un bassiste en walking, puis jouer les accords en arpège, avant de passer à un travail d'improvisation thématique plus élaboré.

Je ne veux pas dénigrer ce travail sur les accords et sur les cadences, mais quand je les applique dans une impro, j'ai toujours l'impression de travailler encore au lieu de jouer.
En fait, après un an de clavier puis un an de formation plutôt classique et de Bob Mintzer, ça fait deux ans que je n'improvise plus, mais je compte m'y remettre cet été. Je suis attiré par les thèmes latins, mais sur Blue Bossa par exemple, j'aurais tendance à sortir une phrase phrygienne qui se résout...avec deux mesures de retard.

[couac]

La clé de tout ceci, ce sont les résolutions. Se caler non pas sur chaque accord, mais sur les séquences de 2, souvent 4, parfois 8 mesures.

S’entraîner à les entendre, merci la basse. Une impro qui maltraite un accord de passage mais atterrit juste sonnera super hip.

Merci du conseil, je crois que c'est la bonne clé. Pour moi en tous cas.
Effectivement, Bob Mintzer suggère aussi d'improviser en bouclant sur deux mesures, puis davantage.
J'ai déjà essayé des recueils de licks pour les différents types d'accords et de cadences, à jouer dans toutes les tonalités, Mais je suis incapable de retenir quelque chose que je joue sur partition. Il faut que ça vienne de moi, ou d'un relevé.

[SaXoBaR]

Comme le précise @dexdex, la basse c’est un excellent moyen pour se repérer
J’ai pratiqué alternativement la basse pendant des année avec le sax, j'avoue que ça m’a bien aidé pour les impros et encore aujourd’hui !!

[Dizzicat]

Je ne veux pas dénigrer ce travail sur les accords et sur les cadences, mais quand je les applique dans une impro, j'ai toujours l'impression de travailler encore au lieu de jouer.
...

Bon...

...
Pour improviser sur un thème, il faut de toutes façons en intérioriser la grille.
"comme le ferait" un bassiste en walking,
...

Intérioriser le morceau, n'est-ce pas ce que nous disons tous ?
Il n'y a rien de bien original là dedans. La clé de cette intériorisation reste la métrique.
Si en plus du sax tu fais du piano, ce qui est un excellent complément, je ne vois pas où est le problème.

[OLIVIERMOJOSAX]

Des patterns (quels qu’ils soient) constituent une sorte d’alphabet, de bribes de vocabulaire qu’on peut utiliser pour produire sa propre façon d’improviser.
Une sorte de boîte à outils.
On peut écouter des traits que de grands stylistes du saxophone ont joué (souvent, il y a une discographie en annexe).
Ce que j’aime bien dans Patterns for jazz, c’est que les patterns sont identifiés dans les titres dans lesquels ils ont été utilisés.

Il s’agit si possible de créer son propre référentiel et de modeler des chorus.
Oui Coleman Hawkins a montré qu’on peut s’exprimer sur la verticalité des accords ; Lester Young a plus utilisé des traits mélodiques de gammes altérées sur un ou 2degrés d’une gamme.
Mais il y a aussi l’aspect rythmique.
Il est aussi possible de jouer des motifs répétés.

Et toujours Martial Solal : « tout contrôler à la maison, lâcher le contrôle sur scène »…

[Dizzicat]

Steve Lacy, dans son ouvrage "Findings", stipule que tous les grands improvisateurs (au moins à partir du Be Bop) ont cherché à se développer à la fois verticalement et horizontalement.
Ce n'est que le travail d'une vie...

[OLIVIERMOJOSAX]

Eh oui !

[Tintin]

Improviser en trio ou quartet, c'est une chose ; dans un big band, c'en est une autre. Je pense en particulier au principe d'écouter la basse. Perso, en big band je ne l'entends pas sauf à être installé juste à côté.

[Paxi]

Je te rejoins Tintin, lancer une impro dans un ensemble plutôt "formel" type orchestre, c'est une vraie épreuve. Je ne sais pas précisément si c'est parce que ça demande de changer radicalement de posture (d'éxécutant à soliste "libre"), si c'est parce que la grille est moins lisible/audible dans l'harmonisation (d'ailleurs la plupart du temps, la grille n'est pas écrite) ou... une autre raison ???
Même en jouant un solo écrit je n'y comprend rien. C'est le principe de l'orchestre, on ne peut pas tous s'entendre jouer et on ne perçoit pas ce que le public entend. Pour ça qu'il y a un chef, je crois